Renforcer l’organisation et le management des ETI en croissance

Qu’observe t-on classiquement dans les entreprises en croissance ?

Les dirigeants d’ETI mettent généralement toute leur énergie à développer le business, et ils ont bien raison – C’est le nerf de la guerre pour se développer, mais il arrive un moment où cela n’est plus suffisant.

Ce que l’on observe classiquement dans ces ETI en croissance, c’est le syndrome ‘grandes jambes / petite tête’. Ou dit autrement, un désalignement

D’un côté, une entreprise qui grossit de manière régulière en CA, en effectif, en complexité au niveau de son business (nombre de clients, de références, d’agences)

et de l’autre une structure et un système d’organisation qui est restée en l’état, sans remise à niveau suffisante.

 

Que faut-il faire ? Comment faire en sorte que l’entreprise qui grossit ne repose plus autant sur un homme ?

Deux axes sur lesquels agir :

Renforcer le système d’organisation – c’est-à-dire mettre en place ou renforcer les processus opérationnels et de pilotage, les méthodes opérationnelles, les outils (systèmes d’information, logiciels de gestion, …) et les politiques d’entreprise (financière, RH, mais aussi d’innovation, de développement international, ..) – c’est l’ossature de l’entreprise, sa colonne vertébrale –La partie ‘hard’
Renforcer le management, à la fois en nombre et qualitativement :

  • le nombre de managers, de niveaux hiérarchiques
  • et aussi les capacités managériales de l’entreprise, les compétences de management disponibles.

C’est le soft.

Renforcer le système d’organisation, pourquoi c’est si important ?

Pour rendre l’entreprise moins dépendante des personnes .. Typiquement du dirigeant et des quelques personnes clés, souvent les historiques.

Des personnes qui s’appuient sur leur parfaite connaissance de l’entreprise, du métier, de la concurrence et sur leur expérience pour faire fonctionner et gérer l’entreprise.

Problème : on enlève ces personnes et plus rien ne fonctionne, parce que leur expérience, leur savoir faire et leur façon unique de développer et gérer l’entreprise n’auront pas été formalisés, pour être utilisables par d’autres qui n’ont pas ces acquis.

 

Quels autres bénéfices ?

  • C’est d’assurer le minimum nécessaire de cohérence dans le fonctionnement partout dans l’entreprise, y compris dans les endroits plus éloignés de l’épicentre – de plus en plus nombreux lorsque l’entreprise se développe.
  • Permettre au dirigeant de garder le contrôle opérationnel et financier– dit autrement, de savoir ce qui se passe, sans avoir à être opérationnellement proche de tout et de tout le monde  

Et le renforcement du management ?

Avoir la bonne force de frappe managériale, c’est le passage obligé pour démultiplier l’action de la Direction Générale et disposer des relais nécessaires partout dans l’entreprise.

Or, les ETI en croissance sont souvent sous-staffées au plan managérial, à la fois en nombre et en qualité.

Elles recruteront facilement des ressources équivalentes à celles déjà en place – davantage de commerciaux ou de techniciens- sans pour autant penser à mettre en place le ou les niveaux managériaux nécessaires.

Or, pour piloter des effectifs plus importants, il faut des fonctions d’encadrement intermédiaire.

10 commerciaux devenus 50 ne peuvent être pilotés hiérarchiquement et opérationnellement par le directeur commercial en direct. Il faut des chefs de zone dont c’est le métier.

 

 La qualité du management est un autre sujet. Lorsque l’entreprise grossit, les meilleurs collaborateurs – généralement d’excellents experts- sont promus. On leur confie des responsabilités managériales sans qu’ils aient nécessairement les qualités et les compétences nécessaires pour les assumer. Tout le monde n’est pas fait pour devenir manager.

En résumé, l’enjeu est donc d’adapter la structure organisationnelle, de bien choisir ceux auxquels des responsabilités managériales sont confiées, de les former, tout en recrutant autant que nécessaire à l’extérieur.